un détenu, 1846 : Aller lentement. Exemple : Les affaires boulottent.
Halbert, 1849 : Manger.
Larchey, 1865 : Vivre à l’aise. Mot à mot : rouler sans peine dans la vie. — Diminutif de bouler.
Ils boulottaient l’existence, sans chagrin de la veille, sans souci du lendemain.
(De Lynol)
Boulotter : Assister (Vidocq).
Delvau, 1866 : v. a. Manger. Argot du peuple.
Delvau, 1866 : v. n. Aller doucement, faire de petites affaires. Argot du peuple.
Rigaud, 1881 : Manger. — boulotter de l’argent, manger de l’argent.
Rigaud, 1881 : N’aller ni bien ni mal, marcher doucement, en parlant de la santé, des affaires. — Ça boulotte.
Boutmy, 1883 : v. intr. Manger. Aller boulotter, c’est aller prendre son repas. Cette expression est commune à d’autres argots.
La Rue, 1894 : Manger. Boulottage, mangeaille.
Virmaître, 1894 : Faire ses petites allaires. Quant ça va bien on dit : ça boulotte à la douce, comme le marchand de cerises. On sait que ce dernier pour annoncer sa marchandise crie :
— À la douce, à la douce (Argot du peuple).
Virmaître, 1894 : Manger (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Manger ; on dit aussi lorsque ça va bien : ça boulotte.
France, 1907 : S’emploie aussi, dans l’argot des voleurs, pour aider un camarade.
France, 1907 : Vivre à l’aise sans trop se faire de bile, aller doucement, réaliser de petits bénéfices. Boulotter l’existence, vivre tranquillement, être eu bonne santé.
Ils boulottaient l’existence sans chagrin de la veille, sans souci du lendemain.
(Lynol)
Se dit aussi pour manger :
Quand y a plus rien à boulotter,
On va là où qu’on vous invite.
(Ch. Saint-Heant)
Boulotter de la galette, dépenser de l’argent.
Et tout le monde se disperse, vivement, excepté les trois compères et le môme, qui rentrent d’un pas tranquille dans Paris pour y fricoter l’argent des imbéciles, y boulotter la galette des sinves.
(Richepin)