Cabotine

Cabotine

Delvau, 1866 : s. f. Drôlesse qui fait les planches au lieu de faire le trottoir.

Rigaud, 1881 : Actrice qui, sans plus de talent que le cabotin, possède une corde de plus à son arc. Elle se sert du théâtre comme d’un bureau de placement pour ses charmes. — Terme de mépris pour désigner une actrice quelconque dont on a à se plaindre ou qu’on veut blesser.

Il (le marquis de Caux) l’insultait (la marquise de Caux, la Patti)… Ainsi il a dit plusieurs fois : Maudit soit le jour où j’ai épousé une cabotine comme toi !

(Liberté du 6 août 1877, Compte rendu du procès Caux-Patti.)

France, 1907 : Mauvaise actrice, ou actrice appartenant à une troupe ambulante.

Quelques petites cabotines se font des confidences et se racontent leur premier faux pas.
— Moi, ç’a été avec mon cousin…
— Moi avec un acteur…
— Oh ! moi, dit la plus ingénue, ça a été avec deux militaires !

(Écho de Paris)

Cabotiner

Delvau, 1866 : v. n. Aller de théâtre en théâtre et n’être engagé nulle part.

Rigaud, 1881 : Jouer comme un mauvais acteur ; jouer partout, mal et sans succès.

France, 1907 : Faire le métier de cabotin ou fréquenter les cabotins. Mener une vie de cabotins. Cabotiner, acte de courir de ville en ville.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique