Carreau

Carreau

d’Hautel, 1808 : Traiter quelqu’un comme un valet de carreau. Pour dire n’en faire aucun cas ; le malmener ; lui marquer un grand mépris.
Mettre le cœur sur le carreau. Rébus bas et vulgaire, pour dire rejeter les alimens que l’on a pris ; vomir.

Larchey, 1865 : Lorgnon monocle.

M. Toupard, cinquante-deux ans, petite veste anglaise, chapeau capsule, un carreau dans l’œil.

(Mém. d’une Dame du Monde, 1861)

Rigaud, 1881 : Œil, — dans le jargon des voleurs. — Carreau brouillé, œil louche. — Carreau à la manque, borgne. — Affranchir le carreau, surveiller, ouvrir l’œil ; et par abréviation : franchir le carreau.

La Rue, 1894 : Œil. Affranchir le carreau, surveiller, regarder attentivement. Pince d’effraction.

France, 1907 : Fausse clé.

Carreau (aller au)

Rigaud, 1881 : Aller pour se faire engager. C’est la place de Grève des musiciens de barrière.

Chaque dimanche (ils) ont l’habitude de se réunir sur le trottoir de la rue du Petit-Carreau, où les chefs d’orchestre savent les rencontrer.

(A. Delvau)

Carreau de vitre

Delvau, 1866 : s. m. Monocle, — dans l’argot des faubouriens.

Carreau ou carreau de vitre

France, 1907 : Monocle.

Carreaux

Virmaître, 1894 : Fer à repasser dont se servent les tailleurs pour aplatir les coutures (Argot du peuple).

Virmaître, 1894 : Les yeux (Argot des voleurs).

Virmaître, 1894 : Outils spéciaux des malfaiteurs (Argot des voleurs). V. Tateuse.

Rossignol, 1901 : Outils de voleurs.

Rossignol, 1901 : Yeux.

Carreaux brouillés

Delvau, 1866 : s. m. pl. Maison mal famée, tapis franc, — abbaye des s’offre-à-tous.

Rigaud, 1881 : Maison de tolérance.

De par le règlement, les volets doivent être fermés, les carreaux dépolis dans ces dépotoirs à gros numéros.

(Le Sublime)

France, 1907 : Cabaret borgne, maison mal famée, dont les carreaux sont, en effet, ordinairement blanchis à l’intérieur, pour empêcher de voir ce qui se passe au dedans.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique