Charger

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d’Hautel, 1808 : Il est chargé comme un mulet. Pour dire très-chargé, surchargé de travaux et de peines.
Chargé de ganaches. Se dit d’un homme qui a de grosses mâchoires.
Charger. Pour exagérer, folâtrer, faire des bouffonneries, des farces.
Charger un récit, un portrait. En exagérer les détails, les circonstances et les traits.

Delvau, 1866 : v. a. et n. Enlever un décor. Argot des coulisses. C’est la manœuvre contraire à Appuyer.

Rigaud, 1881 : Enlever un décor, — dans le jargon du théâtre.

Chargez là-haut… les bandes d’air… Chargez encore… là… bien.

(Ed. Brisebarre et Eug. Nus, la Route de Brest, 1857)

Rigaud, 1881 : Prendre un voyageur, — dans le jargon des cochers de fiacre. — Avoir trouvé acquéreur, — dans celui des filles.

Merlin, 1888 : Pour les cavaliers, sortir en ville, faire une sortie.

Fustier, 1889 : Verser du vin, remplir un verre de liquide.

Charge-moi vite une gobette de champoreau.

Traduction : Sers-moi un verre de café additionné d’eau-de-vie. (Réveil, 1882)

France, 1907 : Enlever un décor. Placer le décor se dit appuyer.

France, 1907 : Verser à boire.

Charger des petits produits

Rigaud, 1881 : Travailler, — dans le jargon des chiffonniers.

Charger en ville

Rigaud, 1881 : Une très pittoresque expression des régiments de dragons qui veut dire sortir en ville.

Charger la brème

Rigaud, 1881 : Filouter au jeu, marquer une carte, substituer une carte à une autre, — en terme de grec. — C’est un fameux travailleur qui charge rudement la brème et qui a toujours l’air de flancher à la bonne.

Charger par la culasse (se)

France, 1907 : Prendre un lavement.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique