Chose, machin

Chose, machin

Larchey, 1865 : On appelle ainsi celui dont on ne se rappelle pas le nom (d’Hautel).

Chose est malade. — Qui ça, Chose ?

(H. Monnier)

La coutume est ancienne. Tallemant des Réaux conte que M. le Mage, conseiller à la Cour des aides, dit toujours Chose au lieu du nom.

Chose, machin, machine

d’Hautel, 1808 : Ces mots sont d’un grand secours dans le langage du peuple ; on pourroit presque dire dans la conversation familière. En effet, ils suppléent continuellement à tous noms quelconques d’objets ou de personnes que la mémoire ne présente pas à l’instant.
Dites à Chose, à Machin ou Machine de s’occuper de cela. C’est chose, Machin ou Machine qui a fait cela. Pour c’est un tel ou une telle.
On dit aussi que l’On travaille pour l’intérêt de la chose, pour dire l’intérêt d’une affaire, le bien commun.
Avoir l’esprit à sa chose. C’est-à-dire être très assidu à son ouvrage.
On dit d’un homme maladroit, ou qui a un maintien gauche et emprunté, qu’il a l’air d’un chose, pour dire d’un nigaud, d’un stupide, d’une bête.

Chose, machin, untel

Rigaud, 1881 : Terme de mépris lorsqu’on ne veut pas désigner quelqu’un par son nom. — Celui dont le nom nous échappe s’appelle aussi Chose, Machin.

Comment, Nana, ce sont tes amis, et tu ne sais seulement pas comment ils se nomment ? — Ma foi, non ; moi, je les appelle toujours : Ohé ! Machin !… ou bien : Dis donc, Chose ! et ils entendent très bien.

(Grévin)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique