Ansiaume, 1821 : Prison, geole.
Je pouvois cromper du collège de Rouen, je croiois pas être gerbé.
Vidocq, 1837 : s. f. — Prison.
Larchey, 1865 : Prison. — Collégien : Prisonnier (Vidocq). — Ces mots ont dû être inventés par un malfaiteur qui avait reçu de l’éducation.
Delvau, 1866 : s. m. La prison, — dans l’argot des voleurs, qui y font en effet leur éducation et en sortent plus forts qu’ils n’y sont entrés. Collèges de Pantin. Prisons de Paris. Les Anglais ont la même expression : City college, disent-ils à propos de Newgate.
Rigaud, 1881 : L’ancien bagne, — dans l’ancien argot.
La Rue, 1894 : L’ancien bagne ; la prison.
Virmaître, 1894 : Prison. Cette expression est d’une grande justesse ; c’est en effet en prison que les voleurs se perfectionnent dans leur art et que nos grands financiers du jour apprennent à ne plus se faire repincer (Argot des voleurs).
Rossignol, 1901 / Hayard, 1907 : Prison.
France, 1907 : Prison. Les deux se ressemblent en effet, sous plus d’un point, et l’on y rencontre les mêmes vices.
— C’est vrai, dit Salomon surpris, je vois que tu l’as connu… Mais, mon vieux, tu peux aller à présent, si tu remets la main dessus, essayer de lui rappeler les souvenirs de collège, il t’enverra au bain en disant, en prouvant, s’il le faut, qu’il n’a jamais eu de cœur, jamais eu de femme ni d’Émélie sur la poitrine… Ça te la coupera, hein ?
(Ed. Lepelletier, Les Secrets de Paris)