Coude

Coude

d’Hautel, 1808 : Lever le coude. Expression métaphorico-bachique, qui signifie être fort adonné au vin ; sabler d’importance.

Halbert, 1849 : Permission.

Delvau, 1866 : s. m. Permission, — dans l’argot des voyous. Prendre sa permission sous son coude. Se passer de permission.

Coude (lâcher le)

Larchey, 1865 : Quitter.

Vous n’pourriez pas nous lâcher le coud’bientôt.

(Léonard, parodie, 1863)

Allusion à la recommandation militaire de sentir les coudes à gauche, en marche.

Rigaud, 1881 : Quitter. — Vous m’ennuyez, lâches-moi le coude. — Lever le coude, boire. — Huile de coude, vigueur du bras, travail manuel fatigant.

France, 1907 : Quitter. Lâche-moi le coude, laisse-moi tranquille. Prendre une permission sous son coude, s’en passer. Lever le coude, boire. « Paloignon aime à lever le coude, quand c’est le voisin qui paye. » Ne pas se moucher du coude, se faire valoir.

Coude (ne pas se moucher du)

Fustier, 1889 : Se faire valoir. Expression ironique.

Coudées franches (avoir les)

France, 1907 : Agir sans façon et familièrement, ne pas se gêner et ne pas être gêné, comme une personne qui est installée à l’aise à table et peut jouer des coudes sans toucher ses voisins.

Coudes à gauche (sentir les)

France, 1907 : Marcher militairement, avec ordre et ensemble. Allusion à la recommandation des instructeurs : « Sentez les coudes ! »


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique