Décrotté

Décrotté

France, 1907 : Sorti des basses classes, parvenu. Les décrottés sont d’ordinaire les plus insolents et les plus outrecuidants des bourgeois.

Les Grecs s’efforçaient d’excuser l’esclavage des uns en montrant qu’il était la condition du développement intégral des autres. Ils ne s’étaient pas avisés de prêcher l’esclavage des masses, dans le seul but d’élever au rang d’« éminents filateurs », de « grands banquiers », d’« illustres marchands de cirage perfectionné », quelques parvenus grossiers ou à demi décrottés. La bosse de la charité chrétienne leur manquait.

(Karl Marx)

Décrotter

d’Hautel, 1808 : Manger avec avidité, avec grand appétit.
Comme il vous décrotte ce plat ! Pour, comme il mange de bon appétit.
C’est déjà décrotté. Pour, c’est déjà fini ; déjà mangé.

Décrotter un gigot

Delvau, 1866 : v. a. N’en rien laisser que l’os, — dans l’argot des ouvriers, qui ont bon appétit une fois à table.

France, 1907 : N’en laisser que l’os.

Décrotter une femme

Delvau, 1864 : La brosser vigoureusement avec son vit, de façon à lui désobstruer le con, si par hasard il était embarrassé et embroussaillé de restants de sperme ou de sang menstruel.

Il me répond : Ne te fâche, Babeau,
Avant partir tu seras décrottée.

(Recueil de poésies françaises)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique