Dévisser

Dévisser

Rigaud, 1881 : Estropier, casser un ou plusieurs membres.

Tu veux donc te faire dévisser ?

(L. Cladel, Ompdrailles, le Tombeau des lutteurs)

La Rue, 1894 : Estropier. Dévisser son billard, mourir.

France, 1907 : Estropier.

France, 1907 : Perdre son rang, dans l’argot des polytechniciens. « Le major vient d’être dévissé. »

Dévisser (se)

Fustier, 1889 : « C’était l’école préparatoire de Sainte-Barbe qui dévissait. Et pourquoi dévissait-elle l’école préparatoire ? Parce que beaucoup d’élèves étaient mécontents de ce que quelques-uns de leurs camarades avaient été renvoyés… »

(Constitutionnel, février 1883)

France, 1907 : S’en aller. Se dévisser la pétrouille, se casser la tête.

Dévisser la pétronille (se)

Rigaud, 1881 : Se mettre en frais d’imagination, se creuser la cervelle, — dans le jargon des voyous.

Dévisser le coco

Rigaud, 1881 : Tordre le cou, étrangler.

France, 1907 : Étrangler. On dit aussi : dévisser le trognon.

Dévisser son billard

Delvau, 1866 : v. a. Mourir, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Mourir, — dans le jargon des piliers de café. Et par abréviation : dévisser. — Que devient, Machin ? Il a dévissé.

Virmaître, 1894 : Mourir. Quand le billard est dévissé, adieu la partie. Un à peu près dit qu’il n’y a plus Moyaux de faire une partie de Billoir quand on joue Troppmann (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 / Hayard, 1907 : Mourir.

France, 1907 : Mourir.

— Faut pas en dire du mal, car c’était une femme de bonne volonté, un peu portée sur sa bouche de l’opposée, mais vaillante à la besogne, ripostant bravement de la langue et du reste, et, pour un coup qu’on lui baillait, en rendant volontiers deux. Ah ! mais !… Du reste, elle s’est jamais plainte de moi, et j’ai rien à me reprocher sur cet article, car je lui faisais toujours bonne chère, remplissant comme il faut mon devoir de coquebas ! Pauvre vieille ! Elle a dévissé son billard, comme vous savez, en revenant des foires !

(Les Propos du Commandeur)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique