De quoi

De quoi

d’Hautel, 1808 : Il n’y a pas de quoi. Réponse triviale et vulgaire que l’on fait à celui qui vous fait ses remercimens ; pour exprimer que le service qui en est l’objet, ne mérite pas un témoignage de reconnoissance.
De quoi ? Espèce d’interrogation qui exprime que l’on n’a pas bien entendu ce que l’on vous adressoit, et pour inviter à recommencer.

Delvau, 1866 : s. m. Fortune, aisance, — dans le même argot [du peuple]. Avoir de quoi. Être assuré contre la soif, la faim et les autres fléaux qui sont le lot ordinaire des pauvres gens. On dit aussi Avoir du de quoi.

De quoi (avoir)

Rigaud, 1881 : Avoir de quoi vivre.

France, 1907 : Avoir de l’argent. L’expression est ancienne, car on la trouve dans la Complainte de France de 1568 :

C’est moy qui te produis le moyen, le de quoy
Qui te fay redouter, qui fay qu’on te révère.

Le Caquet des bonnes chambrières, réimprimé en 1831, donne sur de quoi de nombreux exemples :

De quoy nourrist les macquerelles,
De quoy nourrist les macquereaulx,
De quoy fait vendre les pucelles,
De quoy nourrist les larronneaulx,
De quoy faict maint rapporteur faux,
De quoy pucelles faict nourrisses,
De quoy faict au monde maintz maux…

On lit ceci dans un placet de Chapelle au comte de Lude, pour lui demander du petit salé :

C’est le seul mets en bonne foi,
Qui peut mon trop petit de quoi
Sur ma table faire paraître
Pour nourrir ma famille et moi.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique