Deuil

Deuil

d’Hautel, 1808 : Porter le deuil de sa blanchisseuse. Voy. Blanchisseur.
Porter un deuil joyeux. Porter le deuil d’une personne dont l’intérêt faisoit désirer la mort.

Deuil (demi-)

France, 1907 : Café sans cognac. Le café avec cognac s’appelle grand deuil.

Deuil (grand)

Rigaud, 1881 : Café avec cognac. — Demi-deuil, café sans cognac. (L. Larchey)

Deuil (il y a du)

Rigaud, 1881 : Ça marche mal dans le ménage.

La Rue, 1894 : Ça va mal ; il y a du danger.

France, 1907 : Il y a du danger. Cela tourne au noir.

Deuil (ongle en)

Larchey, 1865 : Ongle cerné d’une crasse noire.

J’aurai l’air d’être en deuil depuis la cravate jusqu’aux ongles, inclusivement.

(A. Second)

Deuil (très)

Fustier, 1889 : Homme du monde ou mieux voulant se faire passer comme tel. Le mot, d’usage boulevardier, n’a fait qu’une courte apparition en 1886. Il faisait allusion au deuil porté avec ostentation par certaines personnes à l’occasion de la mort de la comtesse de Chambord.

Deuil de sa blanchisseuse (porter le)

Rigaud, 1881 : Porter du linge très sale.

France, 1907 : Ne pas souvent changer de linge. Imiter le vœu de la reine Isabelle de Castille, qui promit à Dieu de ne pas changer de chemise avant que ses troupes n’aient pris Grenade aux Mores, ce qui dut joliment faire plaisir au Père Éternel.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique