Doux

Doux

d’Hautel, 1808 : Du doux. Nom que le peuple de Paris donne à toutes les liqueurs huileuses, sucrées et agréables à boire ; comme il dit du rude, en parlant de toutes liqueurs fortes.
Doux comme un agneau. Se dit quelquefois par ironie de quelqu’un qui a trop de foiblesse, qui se laisse aller à tout vent.
Ce qui est amer à la bouche est doux au cœur. Se dit par plaisanterie aux enfans qui répugnent à prendre quelque médicament.
Un médecin d’eau-douce. Pour, un mauvais médecin.
Il a avalé cela doux comme lait. C’est-à-dire, il a pris cela sans rien dire ; il ne s’est pas aperçu du tour qu’on alloit lui jouer.
Filer doux. Souffrir patiemment une injure ; être soumis aux ordres de quelqu’un que l’on craint.

Delvau, 1866 : s. m. Crème de menthe, anisette, vespétro, etc., — dans l’argot des bourgeoises.

Doux (du)

Rigaud, 1881 : Liqueur douce. Un verre de doux.

Doux (un verre de)

Larchey, 1865 : « Un verre de liqueur sucrée, par opposition à un verre de liqueur forte ou de rude. »

(d’Hautel, 1808)

France, 1907 : Un verre de liqueur.

Doux larcin

Delvau, 1866 : s. m. Baiser, — dans l’argot des académiciens, qui traitent l’Amour d’« aimable voleur de cœurs ».

France, 1907 : Acompte pris avant le mariage.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique