Enquiller

Enquiller

Vidocq, 1837 : v. a. — Entrer.

Larchey, 1865 : Entrer. — Mot à mot : jouer des quilles dans… V. Quille. — Ancien mot, car nous trouvons déquiller : sortir, dans Du Cange. V. Baptême. — Enquilleuse : V. Détourner.

Delvau, 1866 : v. a. Cacher, — dans l’argot des voleurs. Enquiller une thune de camelote. Cacher entre ses cuisses une pièce d’étoffe.

Delvau, 1866 : v. n. Entrer quelque part comme une boule au jeu de quilles, — dans l’argot du peuple.

Rigaud, 1881 : Caser, pourvoir d’une place. — Cacher entre ses cuisses un objet volé. Enquiller une thune de camelotte, cacher sous ses jupons une pièce d’étoffe. — Arriver, entrer.

Faut espérer que Je démoc enquiller a.

(La Patrie, du 2 mars 1852.)

La Rue, 1894 : Pourvoir d’un emploi. Arriver, entrer. Cacher sous ses jupons un objet volé, comme le fait l’anquilleuse.

Virmaître, 1894 : Entrer.
— Il y a longtemps que je cherche à m’enquiller dans cette boîte (Argot du peuple).

Hayard, 1907 : Entrer.

France, 1907 : Cacher entre ses jambes ou sous ses jupons un objet volé où que l’on veut soustraire aux perquisitions douanières. De quilles, jambes ; mot à mot, mettre entre les quilles.

France, 1907 : Entrer vivement.

J’enquille dans sa cambriole,
Loufa malura dondaine !
Espérant de l’entifler,
Loufa, malura dondé !

(Vidocq)

Enquiller (s’)

Boutmy, 1883 : v. pr. Être embauché.

France, 1907 : Se pourvoir d’un emploi.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique