Faffe

Faffe

Vidocq, 1837 : s. m. — Toute espèce de papier.

Larchey, 1865 : Papier — Onomatopée. — Faffiot : Papier blanc, billet de banque.

On invente les billets de banque ; le bagne les appelle des fafiots garatés du nom de Garat, le caissier qui les signe. Fafiot ! n’entendez-vous pas le bruissement du papier de soie ? Le billet de mille francs est un fafiot mâle, le billet de cinq cents un fafiot femelle.

(Balzac)

Faffiot sec : Bon certificat. — Faffiot lophe : Faux certificat. — Faffioteur : Papetier (Vidocq).

France, 1907 : Papier quelconque ; billet de banque. On disait faffe du Bourguignon, à cause du caissier nommé Soleil qui les signait, et faffe garatée quand la signature était Garat. Voir Faffiot.

Faffe à la manque

Hayard, 1907 : Billet faux.

Faffe à roulotter

Rigaud, 1881 : Papier à cigarette. Mot à mot : papier à rouler. (A. Belot.)

France, 1907 : Passeport ou permis pour circuler. Se dit aussi pour le papier à cigarettes.

Faffe lof

Hayard, 1907 : Billets faux.

Faffe ou fafiot

Delvau, 1866 : s. m. Papier blanc ou imprimé, — dans argot des voleurs. Fafiot garaté. Billet de banque autrefois signé Garat et aujourd’hui Soleil. Fafiot mâle. Billet de mille francs. Fafiot femelle. Billet de cinq cents francs. Fafiot loff. Faux certificat ou faux passeport. Fafiot sec. Bon certificat ou bon passeport.

Faffe, fafiot

La Rue, 1894 : Papier. Livret. Fafiot sec, passe-port en règle. Faffe à roulotter, papier à cigarette. Fafiot garaté, billet de banque. Fafiot à piper, mandat d’arrêt.

Faffes

un détenu, 1846 : Billets de banque.

Rigaud, 1881 : Faux papiers.

Hayard, 1907 : Papiers d’identité, billets de banque.

Faffes (des)

Halbert, 1849 : Des papiers.

Faffes à l’estorgue

Virmaître, 1894 : Faux papiers. Il faut que les filles aient vingt-et-un ans pour être admises dans les maisons de tolérance ; il existe des fabriques de faux papiers pour maquiller les états civils ; d’une brune on en fait une blonde, d’une Marseillaise on en fait une Lilloise (Argot des souteneurs). V. Lopheur. N.

Faffes à l’estorgues

France, 1907 : Faux papiers. « Il faut, dit Ch. Virmaître, que les filles aient vingt et un ans pour être admises dans les maisons de tolérance ; il existe des fabriques de faux papier pour « maquiller » les états civils ; d’une brune on en fait une blonde, d’une Marseillaise on en fait une Lilloise. »


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique