Faire l’âne pour avoir du son

Faire l’âne pour avoir du son

France, 1907 : Faire le niais ou le fou pour attraper de l’argent ou de bons morceaux. « C’est, dit Philibert Le Roux, le proverbe de bien des gens, l’un élève jusqu’aux cieux les actions de tel seigneur qui n’en fit jamais, l’autre fait le plaisant et le diseur de bons mots, qui dans le fond n’est qu’un âne ; celui-ci ne promet pas moins dans ses vers que l’immortalité à son roi, celui-là loue les richesses, l’esprit et la dépense d’un tel prince ; et mille âneries de cette nature, dont le ridicule tombe moins sur ceux qui les commettent que sur ceux qui sont assez simples que de donner du son, c’est-à-dire des récompenses pour des sottises qu’on leur débite, et qui ne servent d’ordinaire qu’à mettre au jour leur peu de mérite. »
On disait aussi : faire l’âne pour avoir du chardon.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique