Faire une cote mal taillée

Faire une cote mal taillée

France, 1907 : Concessions mutuelles que se font le créancier et le débiteur dans un compte accepté en gros sans entrer dans les détails. Cote est pour coche. Cette expression proverbiale vient de l’ancien usage, existant encore dans nombre de provinces, de marquer, par des entailles ou coches faites sur deux planchettes de bois coupées d’un seul morceau, la quantité de pain prise à un boulanger. Pour chaque pain, il fait une entaille qui coupe à la fois les deux planchettes jointes, et chacun, vendeur et acheteur, garde la sienne. Le nom de coche fut, par synecdoque, donné au morceau de bois. Au règlement de compte, si les entailles ne concordaient pas, on disait que c’était une cote mal taillée, et l’erreur était partagée entre le boulanger et son client.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique