Rigaud, 1881 : Coucher en plein air, coucher à la belle étoile, — dans le jargon des voleurs.
La Rue, 1894 : Être vagabond.
Virmaître, 1894 : Malheureux qui n’a pas de domicile et qui marche toute la nuit pour éviter d’être emballé par les agents. Quand il n’y a pas de comète il file les étoiles quand il n’est pas filé lui-même (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Celui qui est sans domicile, qui ne sait où coucher, file la comète.
Hayard, 1907 : Coucher dehors, à la belle étoile.
France, 1907 : Coucher dehors.
— Comme il faut que je me cache et qu’il fait trop froid pour filer la comète, je couche ces temps-ci chez ma mère. Elle a une maison à Aubervilliers, sur le bord de l’eau, d’où l’on voit venir les gendarmes. Ils m’en veulent parce que je suis en rupture de ban. On m’avait condamné à six mois pour m’être battu avec un ami, à qui j’avais fendu la tête sur le trottoir.
(Hugues Le Roux, Les Larrons)