Fontaine

Fontaine

d’Hautel, 1808 : Il ne faut jamais dire fontaine je ne boirai pas de ton eau. Se dit lorsqu’il arrive quelque chose à quoi l’on étoit bien éloigné de s’attendre.

Delvau, 1864 : La nature de la femme, où s’abreuve l’humanité — altérée de jouissance.

Le vin est inventé pour vous :
Il fait rejaillir la fontaine
Qu’on voit tout le long, le long de la bedaine.

(Chanson anonyme moderne)

Nous fûmes aussitôt tous les trois près d’elle lui faire les caresses qu’elle montrait désirer ; à peine avions-nous posé nos mains sur ses fesses, qu’après deux ou trois mouvements de reins, nous l’aperçûmes tourner de l’œil, et nous vîmes couler la fontaine du plaisir.

(Mirabeau)

— On le dit aussi d’une femme qui a des flueurs ou un écoulement vénérien. De là le surnom d’une célèbre habituée de bals, Clara Fontaine :

Coule, coule toujours,
Fontaine des amours.

(G. Nadaud)

Fontaine (château-)

France, 1907 : Eau.

En quelques mois, mes menues économies furent mangées… J’étais avare, pourtant : deux sous de pain, deux sous de brie, un verre de Château-Fontaine, c’était tout mon déjeuner…

(J. Patrice, Don Juan)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique