Fringué

Fringue

Rigaud, 1881 : Toilette, vêtement de luxe, — dans le jargon des voleurs.

La Rue, 1894 : Toilette. Beau vêtement. Fringué, habillé.

Fringué

Rossignol, 1901 : Habillé.

Je suis invité à dîner, je vais me fringuer.

Fringuer

Rigaud, 1881 : Habiller. — Se fringuer, s’habiller. — Bien fringué, bien mis. — Lèsebombe bien fringuée, fille publique bien mise, — dans le jargon des voleurs.

Virmaître, 1894 : S’habiller. Rabelais dans Pantagruel écrit fringuez (Argot du peuple).

France, 1907 : Habiller.

Si t’étais mal fringué, ta proie
Te prendrait pour un fil de soie.

(Hogier-Grison)

France, 1907 : Sautiller, faire le beau ; du béarnais fringa, chercher à plaire, faire l’amour.

Filleule enfin de Jean Louis
Mérite bien que la famille,
Pour lui faire honneur, fringue et brille,
Mais, avant les plaisirs fringons
On introduit chez les parens
Le Futur avec la future.

(J.-J. Vadé)

Rester le mec qui le mieux fringue,
Roi des Terreurs, coq du bastringue,
Toujours prêt, droit sur ses ergots ;
Les nuits qu’on est trop en ribote,
Rouler de gnons en coups de botte,
Conduit au bloc par les sergots…

(Jean Richepin)

Fringuer, fringasser une femme

Delvau, 1864 : La baiser.

Volontiers je vous fringasse,
Madame, si j’osasse,
Fringue, valet, hardiment ;
Mon mary est à Rouen.

(Chantons folastres)

Car s’il a prêté son levain,
On fringue votre chambrière.

(Farces et moralités)

Quand Polidor fringua la dame putassière,
De qui le nom fameux s’appelle Sarprisi.

(Théophile)

Fringues

Rossignol, 1901 / Hayard, 1907 / France, 1907 : Vêtements.

anon., 1907 : Habits.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique