Gare

Gare

d’Hautel, 1808 : Gare la tête ceux qui en ont. Se dit en plaisantant et lorsqu’on a jeté quelque chose en l’air, pour avertir les personnes sur qui cela pourroit tomber, de prendre garde à elles.

Gare à fafflards

Virmaître, 1894 : Bureau. Allusion à l’utilité de ce meuble pour garer ses papiers. Garer, serrer, faflards, papiers (Argot des voleurs).

Garé des voitures

Larchey, 1865 : Prudent et rangé. — L’effrayant tohu-bohu de la circulation parisienne devait enfanter ce synonyme.

Rigaud, 1881 : Rangé ; retiré du tourbillon des plaisirs.

France, 1907 : Homme prudent qui se gare des accidents comme on se gare des voitures.

Gare l’eau !

France, 1907 : Pot de chambre. Dans nombre de villes du Midi, il était et il est encore d’usage de vider le vase de nuit par la fenêtre avec ou même sans l’avertissement Gare l’eau ! Les vieux quartiers de Marseille sont longtemps restés célèbres pour cette façon de se débarrasser des immondices.

Gare-l’eau

Delvau, 1866 : s. m. « Pot qu’en chambre on demande. », — dans l’argot des voleurs. Ils disent aussi Reçoit-tout.

Garenne

France, 1907 : Nature de la femme. On y place des lapins. Voir Écuelle.

Garer son piton

Virmaître, 1894 : Mettre son nez à l’abri des coups qu’il pourrait recevoir. Cette précaution est nécessaire dans les quartiers excentriques où les souteneurs mangent sans faire de façon, le piton du bourgeois qui n’apprécie pas les charmes de leurs marmites. Avant l’annexion de la banlieue à Paris, Belleville et la Villette étaient renommés pour ce genre d’exercice (Argot des souteneurs).


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique