Fustier, 1889 : Estomac. (Richepin)
France, 1907 : Estomac ; c’est, au propre, le gosier des oiseaux.
Gave
Fustier, 1889 : Estomac. (Richepin)
France, 1907 : Estomac ; c’est, au propre, le gosier des oiseaux.
Gavé
Ansiaume, 1821 : Ivre.
Je l’ai gavé, il roupille, c’est le moment de faire l’affaire.
Vidocq, 1837 : s. m. — Homme ivre.
Delvau, 1866 : s. m. Ivrogne, — dans l’argot des voleurs. Ils disent aussi Gaviolé.
France, 1907 : Bourgeois riche et repu, gorgé de boissons et de victuailles.
Écrasons sur les pavés
Les richards et les gavés,
Ces Aryas…
Leurs femmes en falbalas
Serviront de matelas
Aux parias.
(Jean Richepin)
Gavé, gaviolé
Larchey, 1865 : Ivre (Vidocq). — Mot à mot : gorgé jusqu’au gosier. — Du vieux mot gaviot : gosier. V. Roquefort.
Gaver (se)
Delvau, 1866 : v. réfl. Manger, — dans l’argot du peuple, qui prend l’homme pour un pigeon.
Gaveur
France, 1907 : Celui qui paye à manger et à boire, ou qui donne la becquée aux volailles.
Un directeur de grand théâtre,
Qu’avait à s’plaind’ d’un écrivain,
Réunit, criant comme quatre,
Tous ceux qu’il traitait de copain
Et leur dit : Épurons nos listes,
Je ne veux plus fair’ le gaveur :
À ces canaill’s de journalistes,
Supprimons les billets d’faveur.
(Jehan Denain)
Argot classique, le livre • Telegram