Halbert, 1849 : Mise étrange.
Rigaud, 1881 : Tête, allure de voleur ; mise dans le goût de celle de Robert-Macaire.
France, 1907 : Habillement pauvre.
Goupine
Halbert, 1849 : Mise étrange.
Rigaud, 1881 : Tête, allure de voleur ; mise dans le goût de celle de Robert-Macaire.
France, 1907 : Habillement pauvre.
Goupiné
France, 1907 : Mal vêtu.
Goupiner
Ansiaume, 1821 : Travailler.
L’affaire est bonne, mais il y a à goupiner.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Faire quelque chose.
Bras-de-Fer, 1829 : Travailler.
Vidocq, 1837 : v. a. — Travailler.
Clémens, 1840 : Travailler.
un détenu, 1846 : Faire quelque chose. Un objet bien goupiné est un objet bien fait.
Larchey, 1865 : Voler. V. Estourbir, Butter.
Voilà donc une classe d’individus réduite à la dure extrémité de travailler sur le grand trimar, de goupiner
(Cinquante mille voleurs de plus à Paris, Paris, 1830, in-8)
J’ai roulé de vergne en vergne pour apprendre à goupiner.
(Vidocq)
Delvau, 1866 : v. a. Voler, — dans le même argot [des voleurs]. Goupiner les poivriers. Dévaliser les ivrognes endormis sur la voie publique.
Rigaud, 1881 : Voler, s’ingénier à faire le mal.
En goupinant seul et dans un pays étranger, on n’a à craindre ni les moutons ni les reluqueurs.
(J. Richepin, l’Assassin nu)
Goupiner les poivriers, voler les ivrognes.
La Rue, 1894 : Voler. Travailler.
Virmaître, 1894 : Voler. On applique également ce mot à quelqu’un de mal habillé.
— Est-il goupiné ? (Argot des voleurs).
Rossignol, 1901 : Travailler.
Hayard, 1907 : Arranger, apprêter un vol.
France, 1907 : Travailler.
— La largue est fine, et que goupine-t-elle ?
— Elle est établie, elle gère une maison.
(Balzac)
France, 1907 : Voler.
En roulant de vergue en vergue
Pour apprendre à goupiner.
(Vidocq)
Allumés de toutes ces largues
Et du trèpe rassemblé ;
Et de ces charlots bonsdrilles,
Lonfa malura dondaine !
Tous aboulant goupiner,
Lonfa malura dondé !
(Chanson de l’argot)
Dès lors arrivent les politesses d’usage ; c’est un verre de plus qu’il faut.
Jean-Louis déplore la dureté des temps.
Il se plaint de ne pouvoir goupiner ; on se plaint mutuellement.
(Marc Mario et Louis Launay)
Goupiner à la desserte
France, 1907 : Voler de l’argenterie, aux approches du dîner, au moment où l’on vient de la poser sur la table, dans les grandes maisons où l’on attend des convives.
Goupiner à la dure
France, 1907 : Tuer.
— Ce n’est pas de la blague, mais j’ai une rude guigne.
— Heureusement, me voilà.
— Si je ne t’avais pas vu, j’allais demander la place de bedeau à Montreuil.
— Tu aurais manqué de tenue.
— Tu crois ?
— J’en suis sûr.
Le Parisien jeta un coup d’œil navré sur ses vêtements en loques.
— Tu as peut-être raison, dit-il.
— Veux-tu travailler ? s’écria Vidocq.
— Je ne demande que cela.
— Ce que je vais te proposer est dur.
— Tant pis.
— Te sens d’attaque ?
— Est-ce qu’il faudra goupiner à la dure ?
(Marc Mario et Louis Launay)
Goupiner les poivriers
Vidocq, 1837 : v. a. — Voler les ivrognes qui sont trouvés sur la voie publique.
France, 1907 : Voler les ivrognes.
Goupineur
Delvau, 1866 : s. m. Voleur.
Goupineurs
Virmaître, 1894 : Voleurs qui ont la spécialité de dévaliser les pochards qui s’endorment sur la voie publique. Ils goupinent les profondes (Argot des voleurs).
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