Larchey, 1865 : « On qualifie de Jean-Jean en France le jeune indigène que la conscription a arraché à l’âge de vingt ans d’un atelier du faubourg, de la queue d’une charrue, etc. Le Jean-Jean est reconnaissable à sa tournure indécise, à sa physionomie placide. » — M. Saint-Hilaire.
Delvau, 1866 : s. m. Conscrit, — dans l’argot des vieux troupiers, pour qui tout soldat novice est un imbécile qui ne peut se dégourdir qu’au feu.
Rigaud, 1881 : Niais. — Conscrit.
France, 1907 : Homme simple, naïf, facile duper.
Vraiment, quand on songe au grouillement de misère, à l’inondation de dèche qui attige le populo, on est à se demander comment il se fait que les Jean-Jean aient le cœur à la rigolade.
(Le Père Peinard)
France, 1907 : Surnom donné autrefois aux conscrits.
On qualifie de Jean-Jean le jeune indigène que la conscription a arraché, à l’âge de vingt ans, d’un atelier ou d’une charrue.
(Émile Marco de Saint-Hilaire)