Jouir

Jouir

d’Hautel, 1808 : Il jouit d’une parfaite santé. Locution équivoque et satirique, pour dire qu’un homme est simple d’esprit ; qu’il est dénué d’intelligence et de finesse.

Delvau, 1864 : Arriver au summum du plaisir par l’éjaculation spermatique. Jouir d’une femme, la faire jouir.

As-tu de l’abbesse
À lafin joui ?

(Collé)

Dans peu de temps d’ici, vous verrez un paillard
Qui viendra, pour jouir de son beau corps gaillard.

(Trotterel)

Entre ses bras l’heureux Adam la presse,
Brûle, jouit, et dans sa folle ivresse
Il répétait : Perdre ainsi c’est gagner.

(Parly)

Ah ! comme je jouis, mon Dieu ! comme je… jouis !… Ça me va dans la plante des cheveux.

(Henry Monnier)

Il est une heure dans l’année
Où tout ce qui vit veut jouir,
où la vierge et la graminée
Ressentent le même désir.

(A. D)

Je possède l’art du casse-noisette
Qui ferait jouir un nœud de granit.

(Parnasse satyrique)

Mais, pour faire jouir, j’ai d’ailleurs un moyen
Qui jusques à ce jour m’a réussi très bien.

(L. Protat)

Tellement que s’ils voient passer quelqu’une, dont ils aient déjà joui, ils ne disent pas simplement : J’ai baisé une telle, mais bien : J’ai foutu une telle, je l’ai chevauchée.

(Mililot)

Pas sans moi ! pas sans moi !… Ensemble !… joui… jouissons… ensemble… bien ensemble !…

(Henry Monnier)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique