Lie

Lie

d’Hautel, 1808 : Mot du vieux langage qui signifie, vie joyeuse, bombance, bonne chère.
Faire chère lie. Faire grande chère.

Lie de froment

Delvau, 1866 : s. f. Les fumées humaines, — dans l’argot du peuple.

France, 1907 : Excrément.

Liége

Bras-de-Fer, 1829 : Gendarme.

Liège

Vidocq, 1837 : s. m. — Gendarme.

Rigaud, 1881 : Gendarme. (Colombey).

France, 1907 : Gendarme ; argot des voleurs. Jeu de mot sur lier.

Lien

d’Hautel, 1808 : Il n’est pas échappé, puisqu’il traîne son lien. Se dit d’un homme qui n’est pas tout-à-fait hors d’une mauvaise affaire.

Lier

d’Hautel, 1808 : J’ai bien d’autres poids à lier, que de m’occuper de cette affaire. Se dit d’une affaire de peu d’importance, et pour laquelle on n’a aucune considération.
La bécasse est liée. Se dit en plaisantant d’une fille nouvellement mariée.

Lierchème

France, 1907 : Chier. Voir Loucherbème.

Liete

France, 1907 : Liseron des haies.

Liette

France, 1907 : Lieu, bandeau, ruban servant à la toilette. Vieux mot.

À ses femmes leur partagea tout ce qui luy pouvoit rester de bagues, de carcans, de liettes et accoutremens.

(Brantôme, Marie Stuard)

Lieu

d’Hautel, 1808 : Les lieux. Terme elliptique. Pour dire les privés.
N’avoir ni feu ni lieu. Être sans domicile sans refuge.

Lieue

d’Hautel, 1808 : Faire quatorze lieues en quinze jours. Marcher lentement ; agir avec mollesse et nonchalamment.
On dit d’une personne contre laquelle on a de l’humeur, qu’on voudroit être à cent lieues d’elle.
Il est à cent lieues de ce qu’on lui dit.
Pour, il n’y fait aucune attention.

Lieue de méchants chemins en tous pays (il y a une)

France, 1907 : En toute affaire, il y a des difficultés ; chaque médaille a son revers.

Lièvre

d’Hautel, 1808 : Il ne faut pas courir deux lièvres à-la-fois. C’est-à-dire, traiter deux affaires en même temps.
Vouloir prendre un lièvre du son du tambour. Vouloir exécuter une entreprise avec éclat, lorsque la discrétion pouvoit seule la faire réussir.
Prendre le lièvre au collet. Saisir l’occasion dès qu’elle se présente.
Le lièvre revient toujours à son gîte. Pour dire qu’on finira par prendre un homme que l’on poursuit, dans les lieux même où il avoit habitude de se fixer.

Lièvre (soulever un)

France, 1907 : Découvrir une affaire cachée.

— C’est la sagesse même qui parle par votre bouche, Madame ! Ne soulevons jamais de lièvres !

(Albert Cim, Demoiselles à marier)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique