Locati

Locati

France, 1907 : Voiture de louage.

Les respectables familles dont le landau austère croise, aux Acacias, le locati discret du lutteur à la boutonnière leurs ne se doutent pas, dans la sécurité de leur optimisme appuyé sur quarante mille livres de rentes, des prodiges d’invention, des dépenses de génie faites par ces jeunes hommes pour la gloire de paraître. Tandis que l’équipage débonnaire qui porte M. Perrichon et sa fortune poursuit son train-train paisible, au trot mesuré de chevaux auxquels la dignité de leur allure confère déjà une sorte de solennité bourgeoise, le subtil locati glisse au milieu des voitures, menant aux hasards de la chasse, à travers ce marché de l’Amour et de l’Argent, le viveur d’appétit violent et de bourse plate qui quête un salut, un sourire ou une affaire.

(Francis Chevassu)

Périclès avait bien été accusé, dans le temps, d’avoir un peu filouté les deniers de l’État ; mais au moins il pouvait montrer Aspasie se rendant au temple plein des statues de Phidias, dans un char d’argent. Nos Périclès sont également suspects d’avoir triché dans les comptes du budget ; mais ils vont au Bois dans des locatis. Ils aiment l’argent pour l’argent, ce qui est la dernière des hontes pour un civilisé.

(Colombine)

Locatis

d’Hautel, 1808 : Un locatis. Pour dire, un cheval de louage.

Delvau, 1866 : s. m. Cheval de louage, — dans l’argot des commis de nouveautés, à qui leurs moyens défendent les pur-sang.

Rigaud, 1881 : Habit en location ; cheval de louage ; voiture au mois et en général tous les effets mobiliers ou autres qu’on loue à la journée ou au mois.

Fustier, 1889 / La Rue, 1894 : Mauvaise voiture de louage.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique