Maboul

Maboul

Merlin, 1888 : Imbécile, toqué, — de l’arabe.

Fustier, 1889 : Niais, un peu fou.

Suivant l’expression d’Eugène Tourte, elle était un peu maboule, rêvassant près de son bon ami à des amours câlins.

(Huysmans, Les Sœurs Vatard)

Le père ? dit Landart, il ne peut pas gagner sa vie ; malheureusement il est un peu maboul.

(Sirven et Siegel : Les Drames du Mont-de-Piété, 1886)

La Rue, 1894 : Un peu fou, timbré.

France, 1907 : Fou, toqué. Mot arabe rapporté par les soldats d’Afrique.

— Depuis que je ne suis plus rosse, je vois rose. C’est peut-être fou ; mais je m’en fous. Au moins c’est gai. Tandis que c’était sinistre, oh ! oui, bougrement sinistre, de toujours tout voir à travers ma bile, ma sale bile. Sans compter que c’est peut-être quand je voyais tout à travers ma bile que j’étais maboul.

(Jean Richepin, Flamboche)

De vin point du tout hasardeux,
Voire — pourquoi m’en taire ? —
Nous en foutîmes tous les deux
Trois bouteilles par terre.
Ça valait bien ça, Dieu vivant !
Ou je deviens maboul
Non, mais me voyez-vous buvant
Des eaux à la Bourboule ?

(Raoul Ponchon)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique