Malade

Malade

d’Hautel, 1808 : Il n’en mourra que les plus malades. Se dit en plaisantant, pour faire entendre qu’un danger n’est pas grand ; qu’on espère s’en tirer sain et sauf.
On dit aussi, dans le même sens, Bien malade qui en meurt.
Vous voilà bien malade !
Se dit par raillerie, pour, plaignez-vous donc, vous en avec bien sujet ?

Vidocq, 1837 : s. — Prisonnier, prisonnière.

Larchey, 1865 : Prisonnier. — Maladie : Emprisonnement (Vidocq). V. Hôpital.

Delvau, 1866 : adj. et s. Prisonnier, — dans l’argot des voleurs, qui ont perdu la santé de l’âme. Être malade. Être compromis.

Rigaud, 1881 : Arrêté ; inculpé. — Maladie, emprisonnement, — dans le jargon des voleurs.

La Rue, 1894 : Accusé. Emprisonné.

Malade (être)

Bras-de-Fer, 1829 : Être en prison.

France, 1907 : Être en prison ; argot des voleurs.

Malade du pouce

Larchey, 1865 : Fainéant dont la paresse constitue la seule infirmité. — Malade du pouce : Avare.

Il est malade du pouce. Ça empêche les ronds de glisser.

(Monselet)

C’est-à-dire : ses doigts ne peuvent se résoudre à laisser échapper la moindre monnaie.

Delvau, 1866 : adj. Avare, homme qui n’aime pas à compter de l’argent, — aux autres. Argot des faubouriens.

Delvau, 1866 : adj. Paresseux, — dans l’argot du peuple. On dit aussi Avoir le pouce démis pour son argent.

Rigaud, 1881 : Avare. — Paresseux.

France, 1907 : Paresseux. Se dit aussi pour avare.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique