Marner

Marner

un détenu, 1846 : Travailler.

Larchey, 1865 : Voler.

Il y a des cabrioleuses très habiles qui, feignant une erreur, s’élancent dans les bras du voyageur qu’elles veulent marner : « C’est toi, mon loulou, s’écrient-elles, viens donc que je t’embrasse ! » On prétend que ces donneuses de bonjour sont rarement mises à la porte par le provincial, affriolé par des caresses de haut goût.

(Alb. Monnier)

Du vieux mot Marronner : pirater.

Delvau, 1866 : v. a. Voler, — dans l’argot des revendeuses du Temple.

Delvau, 1866 : v. n. Travailler avec ardeur, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Travailler, — dans le jargon des ouvriers.

La Rue, 1894 : Travailler. Voler. Racoler les hommes au bord des rivières.

Virmaître, 1894 : Signifie travailler. Les voleurs disent également marner pour voler, puisque voler est pour eux travailler. Marner est une variété du vol à l’embrassade, à l’exception toutefois qu’il est généralement pratiqué par des femmes (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 / Hayard, 1907 : Travailler.

France, 1907 : Voler. Travailler dur ; argot des voyous.

Marner, faire la marne

Rigaud, 1881 : Exercer la prostitution le long d’une berge, tout le long, le long de la rivière.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique