Larchey, 1865 : Tromper.
Il met les gabelous joliment dedans. On a descendu plus de vingt fois dans sa cassine, jamais on n’a rien trouvé.
(E. Sue)
Serais-je pris pour dupe ! — Eh ben ! conv’nez que vous êtes d’dans.
(Vadé, 1756)
Delvau, 1866 : v. a. Mettre en prison. Signifie aussi Tromper.
Rigaud, 1881 : Tromper. — Mettre en prison. — Sacrifier à Vénus, — dans le jargon des voyous.
La Rue, 1894 : Tromper. Emprisonner.
Rossignol, 1901 : Voir Mettre à l’ombre.
France, 1907 : Tromper, duper, induire en erreur ; se dit aussi pour emprisonner.
Que pensez-vous donc de la politique ? C’est l’art de mettre le peuple dedans… c’est l’art de mettre ses collègues dedans ; c’est l’art de mettre ses ennemis dedans, c’est l’art de mettre ses amis dedans. La politique, c’est l’art de rouler tout le monde. Il n’y a rien qui soit moins franc, il n’y a pas de duplicité, de mensonge, de fausseté comparable à la politique.
(Edgar Monteil, Le Monde officiel)
Le prévenu, très chic, monocle à l’œil.
— Enfin, Monsieur le juge, que peut-on bien me reprocher ?
— On vous reproche d’avoir abusé de votre situation pour ruiner un certain nombre de malheureux.
— Allons donc !
— Tous ceux qui ont affaire à vous, vous les mettez dedans…
— Vous aussi, Monsieur le juge !
(Tribunaux comiques)
Les yeux baissés et la jou’ rose,
C’matin, j’pris l’costum’ de ma sœur ;
L’mair’ ne s’aperçut pas d’la chose,
Et dam’, je profitai d’l’erreur !
Mais quand j’eus r’çu l’prix d’l’innocence,
Je m’disais en riant à plein’s dents :
C’que c’est tout d’mêm’ que la r’ssemblance,
Comme on peut mettr’ son mond’ dedans !
(Villemer-Delormel)
