Delvau, 1864 : L’entreteneur — anglais ou toulousain — d’une femme galante.
Le notaire est son milord.
(H. de Balzac)
J’allons fair’ sauter les sacoches
De ce bon mossieu, son milord.
(L. Festeau)
Une demoiselle entretenue ne se contente pas de son seul entreteneur appelé ordinairement Mylord Pot-au-feu. Elle a un amant en titre, qui ne paye que les chiffons ; un Guerluchon, c’est un amant qu’elle paye ; un Farfadet, c’est un complaisant ; et un Qu’importe est une personne qui vient de temps en temps, qui est sans conséquence ! et paye au besoin les petites dettes criardes.
(Correspondance d’Eutylie, 1,132)
Larchey, 1865 : Cabriolet à quatre roues.
On vote vingt-deux sous à Clémence pour un cabriolet milord.
(Méry)
Larchey, 1865 : On donne moins ce nom aux Anglais qu’à ceux dont les largesses rappellent l’opulence britannique. Au moyen âge, milourt avait déjà le même sens, avec une acception plus ironique encore. C’est, comme Anglais, un fruit de nos anciennes guerres.
Ce sont milourdz qui ne voulsissent point d’hostes avoir.
(Cretin, Épitre à Charles VIII)
Et je vous attise un beau feu au dessoubs et vous flambois mon milourt comme on faict les harencs sorets à la cheminée.
(Rabelais, Ch., 14)
Le gros tailleur se dit négociant. À sa tournure il n’est pas milord russe.
(Sénéchal, Ch., 1852)
Être sur le boulevard de Gand, se donner un air milord.
(Ed. Lemoine)
Milord est souvent synonyme du miché sérieux décrit plus haut. exemple :
Le notaire est son milord.
(Balzac)
Delvau, 1866 : s. m. Cabriolet à quatre roues, — dans l’argot des cochers.
Delvau, 1866 : s. m. Entreteneur, — dans l’argot des petites dames. Leurs mères, plus prosaïques et moins vaniteuses, disaient Milord pot-au-feu, comme en témoigne ce couplet de Désaugiers :
Lorsque nous aimons,
Nous finançons
Afin de plaire.
D’où vient qu’en tout lieu
On dit : « Un milord pot-au-feu. »
Delvau, 1866 : s. m. Homme riche, en apparence du moins, — dans l’argot du peuple, qui emploie cette expression depuis l’occupation de Paris par les Anglais.
Rigaud, 1881 : Entreteneur, à l’époque où les Anglais passaient our être généreux avec les dames qui vivent de la générosité publique.
France, 1907 : Cabriolet à quatre roues
France, 1907 : Entreteneur d’une petite dame.
J’allons faire sauter les sacoches
De ce bon monsieur, ton milord.
(Festeau)
On disait autrefois de l’entreteneur : Milord Pot-au-feu ; c’est en effet lui qui fait bouillir la marmite.
Lorsque nous aimons,
Nous finançons
Afin de plaire ;
D’où vient qu’en tout lieu
On dit : Um milord Pot-au-feu.
(Désaugiers)
France, 1907 : Nom que les voyous donnent à tout Anglais ou tout Américain qui paraît riche.