Rossignol, 1901 : Celui qui commet le vol à l’aide d’effraction ou fausses clés monte en l’air.
France, 1907 : Voler avec effraction. C’est généralement dans les étages supérieurs, loin du concierge, c’est-à-dire en l’air, que les cambrioleurs opèrent. D’où le nom de monte-en-l’air donné à ces industriels.
Bien que l’Avocat n’eût point précisé la nature du travail qu’il proposait, Orlando devina tout de suite qu’il s’agissait de monter en l’air. Pour sa part, jamais il n’avait volé. Il serait mort de faim plutôt que de dérober à un étalage, de mettre, comme un Anglais, la main dans les poches. Mais, ainsi que tout Italien de montagne, il coulait dans ses veines une pinte de sang de bandit, la révolte du maquis, l’audace du rançonneur de diligences, de l’homme qui vit en guerre avec un fusil sur l’épaule, qui lève contribution sur les grandes routes et finit d’un coup de feu.
(Hugues Le Roux, Les Larrons)
