d’Hautel, 1808 : Traiter quelqu’un de turc à more. Le traiter sans ménagement, sans considération.
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Mores en noces, Juifs en Pâques, chrétiens en plaidoyers dépensent leurs deniers
France, 1907 : Ce vieux dicton fait allusion aux dépenses et naturellement aux goûts des Maures, des Juifs et des chrétiens. Les Maures, prodigues galants et fastueux, se plaisent aux fêtes et à l’éclat ; les Juifs, avares et parcimonieux d’ordinaire, ne reculent devant aucune dépense pour célébrer dignement les fêtes de Pâques ; outre les repas et les réjouissances en l’honneur de leur agneau pascal, ils distribuent à leurs amis même d’une religion différente des pains azymes, ornés de rubans, sans rien demander en échange ! Quant aux chrétiens, chicaneurs, bavards et de mauvaise foi, ils se ruinent en procès.
Moresque
Vidocq, 1837 : s. m. — Danger.
(Le Jargon, ou Langage de l’Argot moderne)
France, 1907 : Danger, peur ; corruption de morasse.
— Oh ! c’est que nous avons eu la moresque d’une fière force : je sais bien que quand je m’ai senti les verts au dos, le treffe me faisait trente et un.
Les « verts » étaient les fantassins de la garde de Paris, dont uniforme était vert.
(Marc Mario et Louis Launay)
Moret, morette
France, 1907 : Noir, noire ; patois du Centre, du vieux français more, dont on a fait maure. On emploie aussi substantivement : « Cette garcette est noire comme une morette. » On retrouve le même mot dans le patois du Béarn, écrit et prononcé mouret, mourelle.
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