Moucher (se)

Moucher (se)

Delvau, 1864 : Bander, baiser ou se branler — afin de décharger.

Le vieux maréchal de Villerol ayant été envoyé à Lyon, en 1717, pour apaiser une sédition, ce ne furent pendant son séjour que réjouissances et. fêtes continuelles. Une grande dame de Paris, ayant appris que les Lyonnaises s’empressaient fort d’écrire au maréchal, écrivit à l’une d’elles : « Mandez-moi donc à qui M. le maréchal a jeté le mouchoir. » La vieille madame de Breault, qui habitait Lyon, et qui avait été autrefois des amies de Villerol, vit cette lettre et dit à celle qui la lui montrait : « Écrivez à votre amis qu’il y a longtemps que le maréchal ne se mouche plus. »

(P. Larousse)

Rigaud, 1881 : Faire, disparaître de l’argent, s’approprier quelques pièces d’or ou d’argent prises dans la masse constituant une banque, — dans l’argot des garçons de jeu. C’est ordinairement en se mouchant que s’exécute ce tour d’escamotage ; de là le nom.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique