Mousseuse

Mousseuse

Fustier, 1889 : Femme galante, à la mode.

Mousseuse est pimpant, léger, provocant, vaporeux ; mousseuse donne bien l’idée du bruissement de la soie, du froufrou du satin, de la joyeuse envolée des jupes de batiste et de dentelles. La mousse est ce qui brille, scintille, pétille, émoustille. Voilà pourquoi mousseuse, un mot significatif et complet, mérite droit de cité ; voilà pourquoi mousseuse court grand’chance d’être adopté par la gent boulevardière… Les débutantes ès-galanterie deviendront des moussettes.

(Voltaire, 9 mars 1887)

France, 1907 : Nom par lequel quelques journalistes désignent les demoiselles qui trafiquent de ce que Dumas fils appelait leur capital.

Un de nos confrères du Voltaire propose d’appeler mousseuses les jolies créatures dénuées de préjugés qui, a dit M. Prudhomme, « passent une existence qui pourrait être plus chastement employée à faire des indécences qui leur rapportent de l’argnt ».
Mousseuse ne saurait nous déplaire ; le terme est galant et non dénué de signification.
Va donc pour mousseuse.
Je doute que mousseuse ait la fortune d’horizontale.

(Maxime Boucheron, Écho de Paris, 1881)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique