Musette

Musette

d’Hautel, 1808 : Couper la musette à quelqu’un. Phrase triviale et populaire qui signifie étonner, surprendre quelqu’un, ou le contrarier dans ses projets, lui couper la parole.

Larchey, 1865 : Voir Piper, Couper.

Delvau, 1866 : s. f. Gibecière en toile à l’usage des troupiers et des ouvriers.

Delvau, 1866 : s. f. Sac à avoine, — dans l’argot des charretiers, qui le pendent au museau de leurs chevaux. Ils disent aussi Pochet.

Delvau, 1866 : s. f. Voix. Couper la musette à quelqu’un. Le forcer à se taire.

Rigaud, 1881 : Petit sac à avoine. C’est l’en-cas des chevaux de fiacre et des chevaux de charroi.

Merlin, 1888 : Petit sac en toile, comme ceux qu’on attache au museau des chevaux.

France, 1907 : Figure.

France, 1907 : Voix : argot populaire. Couper la musette, imposer silence.

Musette (couper la)

Virmaître, 1894 : Empêcher quelqu’un de parler. On dit aussi : lui couper la chique (Argot du peuple).

Musette (elle n’est pas dans une)

France, 1907 : Argot théâtral signifiant, en parlant d’une actrice : « Elle n’est pas dans son rôle, elle joue moins bien qu’autrefois. » Cette expression remonte à Mlle Page, qui se montra excellente dans le rôle de Musette, de la Vie de bohème d’Henri Murger, jouée pour la première fois aux Variétés en 1849. Elle n’eut pas de plus belle page dans son histoire, car dans les autres rôles qu’elle créa elle n’atteignit jamais celui de Musette ; aussi disait-on par plaisanterie : « Elle n’est pas dans une Musette. » Et l’expression passa aux autres artistes qui ne soutenaient pas leur première réputation.

Musette (fermer sa)

Merlin, 1888 : Se taire.

Musette (s’en faire jouer un air)

Virmaître, 1894 : Expression employée dans les maisons de rendez-vous pour désigner un certain travail très estimé des écoliers (Argot des filles).


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique