Né coiffé (être)

Né coiffé (être)

Delvau, 1864 : C’est-à-dire : être né pour être cocu, comme tant d’autres, ou pour avoir tous les bonheurs.

Il a une chance de cocu.

(Vieux dicton)

De ma vive et juste colère
Pour avoir ainsi triomphé,
Il faut, en vérité, ma chère.
Que votre époux soit né coiffé.

(Ér. Jourdan)

France, 1907 : Avoir de la chance, être très heureux. Cet enfant est né coiffé. Les anciens attachaient un heureux présage à l’enfant qui venait au monde la tête enveloppée de la membrane amnios, vulgairement appelée coiffe, arrière-faix qui enveloppe le fœtus.
Cette superstition a sans doute été introduite par les sages-femmes pour rassurer la mère et les parents effrayés de cette particularité en la donnant comme présage de bonheur.
Voici un rondeau de Malleville qui donne bien le sens de cette expression :

Ce n’est pas que frère René
D’aucun mérite soit orné ;
Qu’il soit docte, qu’il sache écrire,
Ni qu’il dise le mot pour rire ;
Mais c’est seulement qu’il est né
Coiffé.

On dit dans la Saintonge : Il a le diable dans la botte.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique