Oranges
Oranges
France, 1907 : Coups de poing. « Payer des oranges », donner des coups de poing.
France, 1907 : Les seins d’une jeune fille ou d’une femme, quand ils sont petits et durs. On dit aussi des oranges sur l’étagère.
Les sœurs Souris, dont l’aînée avait été surnommée la Reine des Amazones, en égard à certaine opération chirurgicale qui lui avait enlevé une des oranges de son étagère.
(Paul Mahalin)
La marchande braille à la ronde,
Son visage dur et grognon
Ne fait pas songer à Mignon,
Mais sa gorge est petite et ronde :
Elle a des luisants de métal
Et je laisserais, ô mégère,
Les oranges de ton étal
Pour celles de ton étagère !
(Rimes bruxelloises)
Oranges à cochon
France, 1907 : Pommes de terre. On les donnait en effet autrefois aux cochons, et ce préjugé était tel que les paysans seraient plutôt morts de faim que de goûter à ce tubercule, interdit par les prêtres.
Par les villes, par les hameaux,
Après la parole bénite,
Pendant deux cents ans les pourceaux
Mangeaient seuls la pomme maudite.
Si bien qu’on vit les paysans
Brouter l’hiver l’herbe gelée,
Tandis qu’au milieu de leurs champs
Restait la pomme ensorcelée.
(Charles Jodet)
On dit aussi oranges de Limousin.
Oranges sur l’étagère
Rigaud, 1881 : Belle prestance de la gorge.
Oranges sur l’étagère (avoir des)
La Rue, 1894 : Avoir une belle gorge.
Oranges sur la cheminée (avoir des)
Delvau, 1866 : Avoir une gorge convenablement garnie, — dans l’argot de Breda-Street.
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