Paillard

Paillard

d’Hautel, 1808 : Un franc paillard. Libertin, homme impudique, qui s’adonne à la luxure.

Delvau, 1864 : Libertin, homme qui aime la femme, et qui s’amuse avec elle, non comme un bourgeois qui obéit aux commandements de Dieu et à l’habitude, mais comme un gourmet qui se plaît à manger l’amour a toutes les sauces.

Vente, gresle, gelle, j’ai mon pain cuit ;
Je suis paillard, la paillarde me duit.

(F. Villon)

Le paillard ! il y prenait donc bien du plaisir !

(Mililot)

Le paillard, friand de donzelles,
S’était fait un vaste sérail.

(J. Cabassol)

France, 1907 : Fainéant, capon. Il se couche ou se cache dans la paille.

Paillarde

Delvau, 1864 : Femme qui ne voit dans les hommes, quels qu’ils soient, ni des amants, ni des maris, mais des pines, et qui s’en sert avec une gloutonnerie à s’en donner des indigestions.

Tant que le bon ton durera.
Les honnêtes femmes paillardes
S’en tiendront aux soldats aux gardes.

(Collé)

Paillarder

d’Hautel, 1808 : Libertiner, s’adonner à la lubricité.

Delvau, 1864 : Baiser une femme, ou seulement la peloter.

Il fut surpris paillardant derrière le grand autel.

(B. Estienne)

Elle ne faisoit tout le jour que paillarder avec lui.

(Brantôme)

Paillardise

d’Hautel, 1808 : Impudicité, débauche lubrique.

Delvau, 1864 : Libertinage, lubricité.

En fait de paillardise, nous l’entendons au suprême, et les dames du monde ne sont que des bêtes auprès de nous.

(La Popelinière)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique