Panade

Panade

Vidocq, 1837 : s. — Chose mauvaise, de peu de valeur ; femme de mauvaise tournure, laide, sale.

Larchey, 1865 : Chose sans valeur (Vidocq). — De Panne.

Larchey, 1865 : Sans consistance. — Allusion à la soupe de ce nom.

Notre gouvernement est joliment panade !

(Ricard)

Delvau, 1866 : s. et adj. Chose molle, de peu de valeur ; femme laide. Argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Personne mal mise, malpropre, laide. — Personne sans énergie. — Objet de rebut. En un mot tout ce qui est panne : homme, femme ou chose.

La Rue, 1894 : Personne laide ou misérable, vannée. Objet de rebut. Misère.

Virmaître, 1894 : Soupe de pain qui mijote lentement sur un feu doux. Dans le peuple, être dans la panade, c’est être dans, la misère. Allusion à ce que la panade est généralement faite avec des croûtes de pain (Argot du peuple). N.

Hayard, 1907 : Être dans la misère.

France, 1907 : Misère, embarras, détresse ; synonyme de purée.

Le chicanous, muni de bons tuyaux, convoquait les types et leur expliquait qu’ils se trouvaient dans une sale panade et allaient sûrement être fichus à Mazas. Puis, après leur avoir mis la peur au ventre, la bourrique devenait patelin et peloteur et faisait entrevoir qu’un bon graissage de pattes rendrait Madame Justice coulante… et clairvoyante !

(Le Père Peinard)

Du peuple c’est la promenade,
L’attraction :
Ceux-là qui sont dans la panade,
L’inaction,
Aussi bien qu’ceux qui, tout’ la s’maine,
Turbin’nt captifs,
L’dimanch’, tout monde se promène
Sur les fortifs !

(Victor Meusy, Chansons d’hier et d’aujourd’hui)

France, 1907 : Personne laide, dénuée ; objet de rebut.

Panader

d’Hautel, 1808 : Se panader. Se mitonner, se dorlotter, se délicater ; faire le hautain, l’orgueilleux ; se carrer, marcher avec ostentation.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique