Picaillon

Picaillon

France, 1907 : Argent ; synonyme de quibus ; corruption de picaron, monnaie espagnole ; argot populaire. On dit dans le Béarn picahou.

Avec des pains d’sucr’ son père,
Avait gagné des millions,
Amassant des picaillons,
Spéculant sur la misère
D’l’ouvrier qui, pour trois francs,
Va s’crever douze heur’s de temps.

(Ed. Momy, La Mort du soldat millionnaire)

Pour gagner quèqu’ picaillons,
On a bien du mal sans r’proches ;
Mais ceux-là qu’ont des millions,
Y les ont pris dans nos poches !

(Victor Meusy)

Picaillons

Larchey, 1865 : Écus.

Je lui pinçais ses picaillons.

(Robert Macaire, ch., 1836)

J’leur donnerons des picalions. Vive la paix ! Vive la nation !

(Chanson poissarde du Consulat. Tourneur fils)

Delvau, 1866 : s. m. pl. Pièces de monnaie, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Pièces de cinq francs. — Un certain nombre de pièces de monnaie d’argent. Avoir des picaillons.

Madame Zéphyrin l’aurait plumé, lui aussi s’il avait eu des picaillons.

(Vast-Ricouard, Le Tripot)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique