Delvau, 1866 : s. m. Sergent, — dans le même argot [des troupiers].
Merlin, 1888 : Sergent. Quatre pieds à un banc, quatre sergents dans une compagnie.
France, 1907 : Sergent, appelé ainsi parce qu’il y a quatre de ces sous-officiers dans une compagnie placés à chaque extrémité pour la diriger, la soutenir comme les pieds d’un banc.
Les sous-officiers sont l’âme de l’armée si les officiers en sont la tête… les soldats le savent et le disent bien, et se rendant compte de l’utilité de ces subalternes, ils les appellent les pieds de banc. Enlevez un lieutenant ou un sous-lieutenant à la compagnie, nul ne s’apercevra du vide ; ôtez un sergent, elle clochera, deviendra boiteuse.
(Hector France, L’Homme qui tue)