Pipo

Pipo

France, 1907 : Élève de l’École polytechnique. Ce sobriquet est usité, dans les lycées et dans le quartier des écoles, mais, d’après les auteurs de l’Argot de l’X, les polytechniciens ne l’emploient guère entre eux : ils lui trouvent un air moqueur qui sied mal à leur dignité de jeunes savants. Les pipos ont fourni deux présidents à la République, le général Cavaignac qui appartenait à la promotion de 1820, et Carnot à celle de 1857. Les réformateurs, les idéologues de la moitié du XIXe siècle sont presque tous des pipos : Jean Reynaud, Pierre Leroux, Enfantin, Auguste Comte, Michel Chevallier, etc.

La Boulangère habite auprès
Tout auprès de polytechnique,
Elle ne l’a pas fait exprès,
Mais pourtant elle habite auprès,
Les beaux pipos sont toujours prêts
À regarder dans sa boutique…

(La Boulangère)

On appelle aussi Pipo l’École polytechnique. Quelques-uns écrivent pipot, mais nous nous conformons à l’orthographe des polytechniciens.

Pipopinette

France, 1907 : Jeu imaginé par les polytechniciens pendant les études du soir et qui est une complication de la marelle ou de la pettie. Ce jeu est cité par Édouard Lucas dans ses Récréations mathématiques.

Piposse

Rossignol, 1901 : Mot hébreu qui veut dire bogue ; on le prononce le plus souvent en argot de boucher lipospaime.

Pipot

Rigaud, 1881 : Élève de l’École polytechnique.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique