d’Hautel, 1808 : Le plancher des vaches. La terre ferme sur laquelle on marche.
Il n’est rien tel que de marcher sur le plancher des vaches. Pour dire, qu’il y a moins de risque à courir en voyageant sur terre que sur mer.
Il faut soulager le plancher. Se dit, pour inviter quelques personnes à sortir d’une chambre où il y a trop de monde.
d’Hautel, 1808 : Terme populaire qui équivaut à se moquer, se jouer de quelqu’un, le railler, le persiffler, le promener.
Est-ce que tu planches ? Pour te moques-tu de moi ?
Vidocq, 1837 : v. a. — Plaisanter.
Larchey, 1865 : Moquer.
Est-ce que tu planches ? pour : Te moques-tu de moi ?
(1808, d’Hautel)
Plancherie : Mauvaise plaisanterie.
I’me propose le bâton. Moi, j’lui dis : Allons donc ! Tu planches.
(Ch., Avignon, 1813)
Planché : Condamné.
Delvau, 1866 : v. n. Se moquer, rire, — dans l’argot des voleurs et des faubouriens. On dit aussi Flancher.
Rigaud, 1881 : Coucher à la salle de police, sur la planche du gouvernement. J’ai planché deux jours, — dans le jargon du régiment.
Rigaud, 1881 : Plaisanter. — Parles-tu sérieusement ou planches-tu ?
Rigaud, 1881 : Quitter un ami de prison, — dans le jargon des voleurs.
La Rue, 1894 : Rire, se moquer. Condamner. Quitter un ami de prison.
France, 1907 : Avoir peur ; corruption de flancher.
France, 1907 : Laisser en plan ; argot des voleurs.
France, 1907 : Se moquer ; argot populaire.
— Tu planches, mon homme.
(Mémoires de Vidocq)