France, 1907 : Pris au dépourvu. Cette expression vient d’un jeu d’enfants, le jeu du vert, qui consiste à garder sur soi quelques feuilles fraîchement cueillies, et où chacun cherche à surprendre l’autre sans ces feuilles ; celui-ci, dans ce cas, donne un gage. Ce jeu est une réminiscence d’une coutume de l’ancienne Rome où l’on immolait à Diane Taurique les esclaves fugitifs. Si l’un de ces esclaves parvenait à se saisir d’une branche de l’arbre sacré qui fleurissait dans l’intérieur du temple de la déesse, il se mettait ainsi sous la protection de Diane et avait la vie sauve.
Là, Mademoiselle Nature
Fait un port sans architecture
D’un petit bosquet couvert
Où personne n’est pris sans vert.
(Scarron, Virgile travesti)
