Puff

Puff

Larchey, 1865 : Banqueroute — V. Pouf.

Il serait homme à décamper gratis. Ce serait un puff abominable.

(Balzac)

Larchey, 1865 : Réclame effrontée. — Mot anglais.

Le Lafayette du puff qui en matière de réclames est le héros des deux mondes.

(Heine)

Delvau, 1866 : s. m. Charlatanerie. Vient du verbe anglais to puff, bouffer, boursoufler, faire mousser.

Rigaud, 1881 : Réclame exagérée ; charlatanisme.

France, 1907 : Banqueroute.

France, 1907 : Réclame tintamarresque : anglicisme, de puff, souffle, bouffée ; onomatopée. C’est Le bruit que font les lèvres en lâchant, soit une bouffée de fumée, soit du vent.

Puffisme

France, 1907 : Charlatanisme.

Noire politique, jongleries électorales, mensonges et palinodies, réclames éhontées des trafiquants de plume, puffisme et fumisterie défilent tandis que grondent les plaintes des spoliés, les revendications des prolétaires broyés par la monstrueuse machine, écrasés par le capital, que s’étale devant les meurt-de-faim le luxe insolent des fortunes mal acquises, que grouillent les débauches en putréfaction et s’épanouissent les vices en herbe, toutes les beautés des civilisations hautes, avec par-dessus tout, couvrant tout, dominant tout, les grands mots de morale, d’honneur national, de pureté nationale, d’intérêt des masses, d’abnégation et de dévouement des charlatans au pouvoir, comme si l’intérêt de ceux qui gouvernent n’était pas toujours en contradiction directe avec l’intérêt de ceux qui sont gouvernés.

(Hector France, Lettres d’Angleterre)

Puffiste

Larchey, 1865 : Faiseur de puffs.

Ne laissant nulle trêve à l’essaim des puffistes.

(Commerson)

Delvau, 1866 : s. et adj. Charlatan, inventeur de pommades impossibles, d’élixirs invraisemblables ; montreur de phénomènes c’est-à-dire, par exemple, d’un cheval à toison de brebis, d’un veau à deux têtes, d’une Malibran noire, de frères spirites, etc. Les Français vont assez bien dans cette voie ; mais ils ne sont pas encore allés aussi loin que les Anglais, et surtout les Américains, parmi lesquels il faut citer M. Barnum, le prince de la blague (prince of humbug).

Rigaud, 1881 : Charlatan, faiseur de réclames extravagantes.

France, 1907 : Charlatan, marchand d’orviétan forain, politique, littéraire ou religieux.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique