Larchey, 1865 : Escroquer. V. Perruque.
Giromont finissait de compter son argent et disait : le scélérat m’a fait la queue.
(E. Sue)
Faire la queue : Tromper.
Il faut se contraindre et vous avez un fameux toupet si vous parvenez à lui faire la queue.
(Phys. de la Chaumière. 1841)
Queue : Infidélité galante.
Je connais un général à qui on a fait des queues avec pas mal de particuliers.
(Gavarni)
Queue romantique : Jeu de mots altérant le sens raisonnable de la phrase. Murger a ridiculisé cet exercice dans sa Vie de Bohème. Dès 1751 paraissait une Histoire du prince Camouflet qui peut passer pour un recueil complet de ces stériles tours de force. C’est de là que datent « je le crains de cheval, — sous un beau ciel de lit bassiné, » etc.
Ruban de queue : « Comme ces grandes routes ruban de queue de quatre ou cinq lieues de long qui rien qu’à les voir toujours toutes droites, vous cassent les jambes. » — E. Sue.
Queue-rouge : Paillasse grotesque dont la perruque est nouée par un ruban rouge.
Le public préfère généralement le lazzi au mot et la queue-rouge au comédien.
(De la Fizelière)
Queue de rat : Tabatière dont le couvercle de bois était soulevé par une longue et étroite lanière de cuir.
Une de ces ignobles tabatières de bois vulgairement appelées queues de rat.
(Ch. Hugo)
Queue de renard : Trace de vomissement. V. Renard.
Rigaud, 1881 : Tromper en matière de payement.