Clémens, 1840 : Fromage, faire connaître un complot.
M.D., 1844 : Fromage.
France, 1907 : Fromage ; abréviation de durème.
Rème
Clémens, 1840 : Fromage, faire connaître un complot.
M.D., 1844 : Fromage.
France, 1907 : Fromage ; abréviation de durème.
Rême
Ansiaume, 1821 : Fromage.
Recoques-moi donc quelques plombes de rême.
anon., 1827 / Raban et Saint-Hilaire, 1829 / Bras-de-Fer, 1829 : Fromage.
La Rue, 1894 : fromage.
Remède
d’Hautel, 1808 : Il me l’a rendu comme un remède. Pour dire avec promptitude, et exactement ; se dit d’une chose que l’on rend presque en même temps qu’on l’emprunte ; d’une politesse que l’on se hâte de rendre aussitôt qu’on en a reçu une de quelqu’un ; d’une dette que l’on a fait le matin, et que l’on paye le soir.
France, 1907 : Individu ennuyeux, importun ; argot populaire.
Remède à l’amour
Virmaître, 1894 : Femme laide à faire reculer même le plus intrépide.
— Quelle bouillotte, mon vieux, s’il n’y avait qu’elle et moi sur terre nous ne ferions pas de petits. Elle guérirait de l’amour pour la vie (Argot du peuple).
Remède d’amour
Rigaud, 1881 : Personne très laide.
Pour me guérir d’amour tes yeux sont un remède.
(Le Docteur amoureux)
La Rue, 1894 : Visage très laid.
France, 1907 : Vilain visage ; argot populaire.
Remède l’amour
Delvau, 1866 : s. m. Figure grotesque ou repoussante, — dans l’argot du peuple, qui ne sait pas que Mirabeau a été adoré de Sophie.
Remèdes (aux grands maux les grands)
France, 1907 : Aux graves maladies, comme aux redoutables plaies sociales, il faut des remèdes énergiques. Desperate diseases must have desperate cure ; les maladies désespérées doivent avoir des remèdes désespérés, disent les Anglais. Et les Chinois : « Le remède qui ne fait pas cligner des yeux au malade ne le guérit pas. »
Remember
France, 1907 : Se souvenir. Dernier mot que Charles Ier, roi d’Angleterre, prononça sur l’échafaud, et souvent cité. Vieux français, conservé dans le patois lorrain.
Remembrer (se)
France, 1907 : Se remémorer, se souvenir. Vieux français.
Rémémorer
d’Hautel, 1808 : Remettre en mémoire ; (il est vieux). On dit vulgairement rémémorier.
Remercier
d’Hautel, 1808 : Il faut remercier Dieu de tout. Se dit par ironie, lorsqu’il est arrivé quelque chose de désagréable, de fâcheux.
Delvau, 1866 : v. a. Renvoyer un domestique ; donner son congé à un ouvrier, — dans l’argot des bourgeois.
Remercier son boucher
Delvau, 1866 : v. a. Mourir, — dans l’argot des faubouriens. On dit aussi Remercier son boulanger.
Remercier son boulanger
Rigaud, 1881 : Mourir, — dans le jargon du peuple. C’est la variante de perdre le goût du pain.
France, 1907 : Mourir.
Beauvallet, d’une voix tonnante. — Le pauvre homme ! Comment ! il a « claqué » ?
Arsène Houssaye. — Mon Dieu, oui, il a « dévissé son billard », comme on dit à la cour.
Mlle Augustine Brohan. — Vous vous trompez, mon cher directeur… À la cour de Napoléon III, on dit maintenant : Il a remercié son boulanger.
(Phil. Audebrand)
Remettez donc le couvercle !
Delvau, 1866 : Disent les voyous à quelqu’un qui a l’haleine fétide, pour l’empêcher de parler davantage.
Remettre quelqu’un à sa place
Delvau, 1866 : Répliquer vertement à quelqu’un qui vous manque de respect, lui faire comprendre son impertinence. Argot des bourgeois.
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