Racler

Racler

d’Hautel, 1808 : Racler le boyau. Jouer mal du violon, ou de tout autre instrument à corde.
On dit d’un vin âpre et dur, qu’Il racle le gosier.

Delvau, 1866 : v. a. Prendre ; perdre. On dit aussi Rafler.

Rigaud, 1881 : Respirer.

Nous plaçons la vieille sous des fagots. — Elle racle encore, fit ma maîtresse.

(Gazette des Tribunaux, du 27 septembre 1877)

La Rue, 1894 : Prendre. Perdre. Respirer.

France, 1907 : Prendre. Racler le pognon, prendre l’argent. Argot des voyous.

France, 1907 : Respirer bruyamment. « Tortille la vis au pante, il racle encore. »

Racler du fromage

Rigaud, 1881 : Jouer du violon. Râcleur de fromage, racleur de boyaux, mauvais joueur de violon.

Racler le boyau

Delvau, 1866 : v. a. Jouer du violon, — dans l’argot des musiciens.

France, 1907 : Jouer du violon ou de la basse ; argot populaire.

Racler les côtelettes

France, 1907 : Ennuyer, importuner.

On aurait juré que mes parents et ceux de Fernand s’étaient donné le mot pour nous raser de leurs jérémiades bourgeoises. À les entendre, on ne pouvait s’embrasser un peu qu’après avoir poussé le verrou de sûreté. Heureusement que, Fernand et moi, nous ne sommes pas des types à nous laisser racler les côtelettes longtemps et impunément.
— Racler les côtelettes ?
— Oui, raser… quoi !

(Alphonse Allais)

Racler un phlegme

France, 1907 : Cracher une mucosité épaisse.

— Et ta femme ?
Magapour ne broncha pas ; il racla un phlegme, l’écrasa sous sa botte et, sans se troubler, répondit :
— Ma femme ? va bien, merci.

(Camille Lemonnier)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique