Rancart

Rancart

Delvau, 1866 : v. Rencart.

Fustier, 1889 : Objet de peu de valeur.

La plupart des volumes entassés dans les caisses étaient des rancarts de librairie, des rossignols sans valeur ; des romans mort-nés…

(Huysmans, À vau l’eau)

Mettre au rancart, abandonner, jeter dans un coin. C’est le synonyme de mettre au cabinet, d’Alceste.

Rancart (mettre au)

Hayard, 1907 : Jeter ce qu’on ne veut plus, un renseignement.

France, 1907 : Mettre de côté, au rebut.

Le vieux dieu stupide et méchant de la mythologie judaïque était mis au rancart avec ses cousins, frères et pères, aussi malfaisants mais moins imbéciles, des mythologies païennes.

(Hector France, L’Avenir)

Mais, ce n’est fichtre pas une raison pour rapapilloter les bons bougres avec la séquelle des marchands d’injustice : ce n’est pas parce qu’un homme — de plus dure trempe que le plus dur acier — a su se conserver chouette dans cette pourriture, qu’il faudrait foutre au rancart la haine féconde qu’ont pour les jugeurs tous les gas l’attaque.

(Le Père Peinard)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique